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Rôsaru Juzo

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Informations du 2024-04-27 03:14

Sensuikan Kaizoku Suichuu

Informations personnelles

Grade flottille :
Commandant en second
Expérience :
Légende de la marine
Prestige :
9211
Status :
Actif
Tonnage coulé :
fanion 28685 t fanion 0 t
fanion 10010 t fanion 0 t
fanion 0 t

Historique du commandant

Pour la participation à une des phases de l operation Revanche sur Saigon Pour la participation à l Operation Freedom Salvation Strike Pour la participation à l 
Opération Shori no anbiryu Participation à la bataille/défense du port de Midway  

Né au cours de l'hiver 1885 au village de Yamabuki, situé dans la vallée de la rivière Tenryu, au Sud de la préfecture de Nagano, le jeune Juzo est issu d'une famille de cultivateurs aisés. Propriétaire d'une plantation de kakis, fiertés de la région, le clan Rôsaru jouit depuis des décennies d'une certaine réputation, et leur activité fait vivre bon nombre de familles. Troisième fils du patriarche Rôsaru Harushige, le jeune Juzo partit faire l'honneur et la fortune de son père sous les armes pour ses seize ans, à l'académie navale de Etajima près de Kure en 1902. Bon élève, extrêmement appliqué mais peu social, il y décrocha son titre d'enseigne en 1905, de la promotion suivant celle d'un certain Sadayoshi Isoroku, qui deviendra plus tard un grand amiral.


 

Il manqua ainsi les combats contre l'Empire Russe d'un an, et en raison de ses origines paysannes ne fut pas retenu dans le service actif. Il le réintégra après quelques huit années comme comptable de la plantation familiale, période qu'il sembla vivre particulièrement mal. D'autant plus que son ami de toujours, le fringuant Sato Kentaro, après avoir rejoint l'armée, s'était marié avec sa jeune sœur Hatsumi, et après lui avoir fait un enfant, la petite Keiko, était reparti à la guerre contre un brevet de Gocho. Ainsi, dans les communs du clan, l'on ne parlait que du courage du brave Kentaro, et toute la campagne vibrait de ce même feu patriotique venu de la ville.

Fuyant la gloire d'un autre plus que courant après la sienne, Rôsaru Juzo quitta définitivement le pays l'ayant vu naître pour s'installer à Tsukiji, et faire le siège du secrétariat de l'école navale. Il attendit trois jours et deux nuits, dans son uniforme d'enseigne trop petit, devant la grande porte, espérant ainsi prouver la solidité de son caractère. Il allait renoncer, à bout de forces, quand il fut salué par un Kaigun-chusa de passage, qui s'enquit de son nom, avant de lui demander de rentrer chez lui. Ce qu'il fit, pour mieux revenir le lendemain, où il trouva soudain meilleur accueil. Après deux mois de démarches, il entrait enfin pour de bon dans la Marine Impériale, et ne la quitta plus jamais.


 

Il commença par repasser son brevet d'enseigne, navigua un an sur le vieux croiseur Nisshin, puis intégra l'école des officiers où il termina le cours B en 1919. Après plusieurs années comme Kaigun-chui, puis Kaigun-dai-i, un temps sans affectation suite au traité de Washington, il réintégra le service actif en 1925 et passe sa vie en mer depuis.

 


Son origine et son âge avancé retardèrent son premier commandement, qu'il obtint au début de la guerre en 1931, d'abord comme Kaigun-shosa, puis Kaigun-daisa en 1937. Il eut même l'honneur de commander une patrouille de plusieurs escorteurs côtiers sur le littoral chinois à trois reprises. Le début du conflit avec l'impérialisme américain le trouva commandant un submersible basé dans les iles Salomons, et l'inflexible capitaine Rôsaru mena une guerre terrible contre la marine et le commerce ennemi pendant des années. Rendu sec et aigre par une vie austère et solitaire, ses ordres claquent, brefs et tranchants, nul officier ne l'apprécie, et il ne s'en soucie guère, tant qu'il est obéi. Ses équipages l'observent, hiératique, toujours propre et rasé de près, malgré les restrictions d'eau, tandis qu'il commande sans hésiter une attaque dangereuse sur un convoi bien gardé. Nul ne soupçonne la sécheresse de son âme et à quel point le capitaine désire la mort.


 

Ses rêves en sont pleins, parfois superbe, parfois glaçante, il a depuis longtemps perdu le goût de l'existence dans les profondeurs humides des submersibles de l'Empereur. C'est ainsi que quand eut lieu l'incident, il ne voulut pas y survivre.
Le 11 janvier 194*, naviguant en surface, son submersible donna sur une mine alliée au cœur de la nuit. Il fut écrit que dans la confusion de l'évacuation, le commandant s'était enfermé dans sa cabine, mais en fut extrait de force par ses officiers qui l’exhortaient à sauver sa vie, le navire coulant relativement lentement par la poupe. Deux jours plus tard à l’hôpital militaire de Kure, il s'ouvrait les veines. Hélas, il fut trouvé presque aussitôt par le personnel qui, après force sédation, lui sauva la vie.

Une fois remis, on l'envoya en cure, discrètement, et passa deux ans parmi les blessés et convalescents de l'Empire, atteint d'une « grave mélancolie ». Pendant ce temps, son ami Sato Kentaro disparaissait dans les jungles de Malaisie. Il chercha plusieurs fois la mort pendant cette période, mais elle se refusa toujours à lui. Alors, pour donner un peu de sens à cette vie qu'on lui imposait, il se tourna vers son devoir, son pays, et entreprit de retourner au combat. Ses états de service irréprochables jusque là justifiaient une autre chance, et bien que flétri, sombre et amer, son Empereur avait encore besoin de lui. S'accrochant à cette pensée, le déjà vieux capitaine retourna en classe, encore le plus vieux de tous, et après de nombreux mois fut envoyé dans le Pacifique Sud, sur l’île de Java, pour y prendre son nouveau commandement.


 


 

Une fois sur les quais du grand port pétrolier de Soerabaja, Juzo se sentait revenir peu à peu à la vie. Ses yeux s'ouvraient grands, les narines dilatées. A 58 ans, il se sentait prêt à commencer un nouveau chapitre de sa vie. Il ferait une guerre impitoyable à l'ennemi, parsèmerait sur sa route de sanglants pétales, tentera de hisser son nom au plus haut. Et quand la mort viendra enfin, il l'accueillera chaleureusement, comme une vieille amie.


 

Affecté à la défense de l'île, son nouveau navire attendait, doucement agité par la brise marine. Sorti récemment des chantiers d'Uraga, son capitaine voulut y voir un signe positif pour son avenir, et son nom, Tokitsukaze, le « vent favorable », annonçait des jours meilleurs.

 

 

 

(alias Enrique di Castello sur le Front Atlantique)